Les cerisiers, ou sakura, sont au Japon des arbres ornementaux qui ne produisent pas de fruits. Il y en a plusieurs centaines d’espèces qui diffèrent selon la floraison, le nombre de pétales, la couleur des fleurs…
L’origine du mot sakura serait la suivante : le mot sa, ancien dieu shintoïste des rizières et du riz récolté, et kura, grenier, entrepôt où le riz était stocké. Les Japonais voyaient donc dans le cerisier l'arbre où habitait le dieu du riz.
La période de floraison des cerisiers correspond par ailleurs à la saison de plantation du riz.
La floraison est en général entre fin mars et début avril, mais selon la géographie, elle peut être entre fin janvier et parfois début mai. Elle dure en général une à deux semaines entre l’éclosion des boutons et la chute de la fleur, mais cette durée dépend des conditions météorologiques.
La pleine floraison très attendue, appelée mankai (man : complet et kai : ouvrir), ne dure ainsi que quelques jours. Elle caractérise la particularité éphémère de la beauté, mais aussi de la vie.
Des statistiques et des études sur cette période sont faites par l’agence météorologique japonaise, ce qui permet aux médias d’annoncer avec exactitude à la population ce moment si prisé et attendu.
Une erreur d’appréciation du présentateur/trice météo à la télévision lui vaudra de faire des excuses publiques…
La tradition de hanami (hana : fleur et mi : regarder)
Présente très fortement dans la société et la culture japonaises, la floraison est célébrée à travers tout l'archipel et offre des paysages absolument superbes de jour comme de nuit.
Les Japonais aiment se retrouver entre amis, collègues… sous les arbres, sur de grandes bâches pour pique-niquer. Certains vont même jusqu’à prévoir des tables basses, des coussins…
Des barbecues, des pompes à bière… peuvent également être loués sur place.
Cette tradition a commencé au 8e siècle avec les pruniers, d’origine chinoise, à une époque où le Japon était fortement influencé par la Chine de la dynastie des Tang.
Puis, à partir du début du 9e siècle, l’empereur, fasciné par les fleurs de cerisiers, fit de ce période un moment festif où les convives se réunissaient sous les arbres en buvant du saké nouveau.
Le saké est une boisson à base de riz, douce, et s’apparente à nos vins dans son degré alcoolique. Il peut être bu froid ou chaud.
Les aristocrates vont célébrer ce jour, puis ce sera au tour des samouraïs, et enfin le peuple.
Mais il faut attendre l'époque d'Edo (1603-1868) pour que le hanami se popularise, et pour voir apparaître des allées entières de cerisiers sur des sites aujourd'hui touristiques.
Le parc de Sceaux, à proximité de Paris, comprend deux vergers de cerisiers, un pour les cerisiers blancs et un pour les cerisiers roses. Il y a environ 250 arbres qui attirent de nombreux visiteurs chaque mois d'avril.
Christophe GODET
Au Japon, les premiers sabres ont été produits au 5e siècle. Ces sabres étaient droits, souvent avec un double tranchant, et très similaires de ceux chinois et coréens.
Les sabres dit « Tachi », littéralement grand sabre, avec la courbure typique des lames japonaises, ont commencé à être fabriqués au début du 11e siècle.
L’ère Kamakura (1192-1333) voit le pouvoir de la cour impériale s’effacer devant les clans de samourais et l’instauration du premier shogunat (gouvernement de guerriers), qui fait de Kamakura, à environ 60 km au sud de Tokyo, sa capitale. Il y a beaucoup de forgerons à travers le Japon pour fournir quantité de sabres, leur processus de fabrication est à son apogée. Il existe néanmoins quelques spécificités régionales.
Le sabre était alors porté suspendu à la taille avec le tranchant vers le bas, et était principalement une arme de cavalerie car la lame était relativement longue.
Petit à petit, cette arme plutôt encombrante est remplacée par le katana à la fin du 16e siècle, plus petit, glissé dans les brins du hakama et tranchant vers le haut. De plus, le point de plus forte courbure se situe au milieu de la lame, au lieu de son premier tiers pour le sabre « tachi », ce qui rend le dégainage plus aisé.
A partir de l’ère Edo (1603-1868), la paix et la réunification reviennent dans l’archipel, le sabre n’est plus seulement une arme, la recherche de l’esthétisme devient un style de vie dans la noblesse japonaise. Le développement des voies de communication rend aisé les échanges entre artisans, et le transport des minerais permettent de nouvelles méthodes de trempe. La lame devient moins incurvée et de meilleure qualité.
La période Meiji (1868-1912) marque le retour au pouvoir de l’empereur, mais également la disparition de la caste des samouraïs. L’interdiction du port du sabre fait de celui-ci un symbole et une œuvre d’art.
Christophe GODET
Un stage de Ligue a eu lieu le 19 Novembre dernier à la Guadeloupe. Il était animé par Yannick FOUCHAN, 4° dan et ACT de la Ligue des Antilles.
Une trentaine d’aïkidokas se sont retrouvés sur les tatamis du dojo de Lamentin. La parité n’était pas tout à fait atteinte mais de nombreuses femmes et jeunes filles étaient présentes. Toutes et tous ont pratiqué, avec le sourire, un aïkido dynamique ! Les enseignants des différents clubs étaient également présents ainsi que la référente de la Commission Féminine.
Le travail a porté sur les fondamentaux et la notion de placement, avec une progression dans les techniques abordées. Le stage s’est terminé par la pratique du bokken, dans l’esprit du travail de Maître Tamura.
Marie Budin, responsable de la Commission Communication de la FFAB était également présente lors de ce stage. Elle a été chaleureusement accueillie par Bruno Sassard Président de la Ligue des Antilles et par l’ensemble des pratiquants.
Les dirigeants et les licenciés de la Guadeloupe sont plein d’enthousiasme. L’Île compte pas moins de 8 clubs dont 1 récemment ouvert aux Îles des Saintes, les 7 autres étant répartis sur Grande-Terre et Basse-Terre.
Le stage ayant débuté de bonne heure, à 8h30, la matinée s’est terminée par l’Assemblée Générale de la Ligue, suivie d’un pot de l’amitié.
La FFAB est une structure vivante reposant sur une histoire maintenant ancienne mais devant en permanence se remettre en question et évoluer. Notre société change, le monde de l’aïkido également, et notre fédération évolue en fonction de cela, sans pour autant en oublier ses racines.
C’est ainsi que, du 6 au 8 octobre dernier et comme chaque année, les CEN (Chargé d’Enseignement National) de la FFAB se sont réunis à Bras, au dojo Shumeïkan afin de travailler ensemble sur différents sujets pédagogiques. Ce fut aussi l’occasion de se retrouver entre hauts gradés, pour beaucoup compagnons de longue date sur et en dehors du tatami, tout cela sous le regard exigeant de Tamura Senseï dont le portrait orne le dojo aux côtés de ceux de O Senseï, de Kisshomaru Ueshiba et de l’actuel Doshu Moriteru Ueshiba.
Les 31 CEN et quelques invités ont ainsi planché pendant 3 jours sur l’élaboration de critères observables pour le passage des shodan et nidan. Vaste programme, difficile à traiter, et sujet à de longues conversations en fonction des visions différentes des uns et des autres, témoin de la grande richesse de notre discipline.
Différents groupes ont été constitués, se penchant sur la pratique du suwari waza, hamni handachi waza, tachi waza et buki waza. Discussions animées, prises de notes, restitution à l’assemblée, débats parfois houleux : une fédération tout ce qu’il y a de plus vivante !
Ce long week-end à l’emploi du temps chronométré élaboré et tenu par le Président du Département Technique Didier Allouis, a été aussi l’occasion pour différents responsables de commissions de présenter un bilan de leur travail couvrant la saison précédente mais aussi les projets à venir. Le médecin fédéral, de son côté, a présenté un long diaporama didactique à tous les participants traitant des différentes situations d’urgence médicale que chacune et chacun est susceptible de rencontrer dans son club, lors d’un stage et plus largement dans la vie de tous les jours.
Ces quelques jours passés ensemble ont également été l’occasion de mettre à l’honneur devant leurs pairs trois aïkidokas de haut niveau, poutres maîtresses eux aussi de notre structure fédérale traditionnelle.
Ainsi Christian Gayetti Shihan s’est vu remettre par Michel Prouvèze Shihan le 7ème dan Aïkikaï, faute d’avoir pu se rendre au Japon afin de se le faire décerner des mains du Doshu lui-même. À noter que le Doshu a remis ce haut grade Aïkikaï, par délégation, à Michel Gillet dans la chambre personnelle de O Senseï. Un détail qui a toute son importance pour celui qui s’intéresse et connaît l’histoire de l’aïkido. Cette cérémonie de remise de grade Aïkikaï à Christian Gayetti s’est tenue dans le dojo Shumeïkan, cérémonie émouvante toute en simplicité, à l’image de l’humilité et de la discrétion du principal intéressé.
Nos deux CEN Béatrice Barrière et Hubert Audra ont également été mis en avant par la FFAB et ont reçu chacun la médaille d’honneur de la fédération pour leur précieuse implication dans notre discipline.
Sandrine Beauseigneur a quant à elle réuni l’assemblée autour de succulentes mignardises salées afin de fêter dans la bonne humeur sa nomination récente au grade de 6ème dan.
Enfin, bien évidemment parce qu’il s’agit du cœur de la passion de chacune et chacun, les séances de pratique se sont répétées sur le tatami, séances menées alternativement par Christian Gayetti Shihan, Robert Le Vourch’ Shihan, Gilbert Milliat Shihan et Claude Pellerin Shihan.
Ces trois jours au sein de Shumeïkan ont été encore l’occasion de resserrer les liens entre tous les techniciens fédéraux, Shihan(s) ou non, hauts gradés garants du respect de la technique mais aussi de l’esprit de Tamura Senseï. Trois jours de travail studieux, intense, où la bonne humeur de chacune et chacun n’a jamais pris le pas sur le sérieux que ce type de rencontre impose.
Mathias Retoret.