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Mesdames, Messieurs,
En raison de la maintenance du serveur fédéral, nous vous informons que vous ne pourrez accéder ni à la prise en ligne des licences, ni à l'inscription des grades en ligne du 28 février au soir au 3 mars au matin.
Comptant sur votre compréhension.
Cordialement.
Le secrétariat fédéral
Pour cette dernière pratique de l’année, Shumeikan annonçait complet avec des pratiquants venus de Saint Maximin et Marseille pour les plus proches mais aussi du Tarn, de Saint Etienne, de Paris, voire du Grand Est et des Hauts de France pour les plus lointains. Tous étaient réunis pour Osôji.
Mais qu’est-ce qu’Osôji ?
Tamura Shihan était très attaché au nettoyage. Lui-même n’entamait pas la pratique technique, avant que les élèves n’aient réalisé cette préparation préalable. Le nettoyage constant des lieux avant et après la pratique instaurait ainsi Misogi comme une composante essentielle du Budo.
Osôji est le ‘grand nettoyage’ de l’année qui permet dans la culture japonaise de mieux accueillir l’année nouvelle. Maître Tamura et son épouse en avaient fait un rendez-vous important à Bras où ils étaient présents systématiquement, année après année : de manière symbolique on nettoie ce qui a été mauvais dans l’année pour bien entrer dans l’année suivante, dans le dojo mais aussi à l’intérieur de nous-mêmes. Si nous donnons cette intention à chacun de nos gestes durant ce court week-end, une belle pratique se met en place…peut-être aussi pour le plus long terme ? L’espace d’une fin de semaine, Osôji nous offre et nous montre pleinement le chemin de la pratique, en résonance avec la tradition du Budo, mais aussi d’autres traditions plus proches de nous.
Et en pratique ?
On nettoie, on lave, on balaie, pas seulement le tatami avant le cours ou sa chambre au moment de partir ! Un groupe s’est chargé de sortir tous les tatamis du Dojo et à coup de suburis en a fait sortir la poussière, d’autres s’occupaient des vitres, de la cuisine, des recoins des douches, des bouches d’aération, de tailler la glycine et les haies ou encore de ramasser les feuilles… Bref, pendant deux jours, une trentaine de pratiquants se sont activés : on montait, descendait, récurait, autant vous dire que les aspirateurs ont chauffé, que les chiffons en ont vu de toutes les couleurs et que les réserves de produits ménagers se sont épuisées… Shumeïkan s’est refait une beauté !
Alors c’est un WE de ménage ? Ce n’est pas très passionnant tout ça…
En réalité, chacun peut le vivre comme un temps personnel de « purification intérieure », en s’investissant dans le soin du lieu. Antoine nous expliquait qu’un dojo c’est un lieu parfois plus ou moins beau mais, qu’avant tout, l’enseignant et les pratiquants tous ensemble doivent y mettre une âme. Nous avons aussi partagé plusieurs temps de pratique de l’aïkido sur le tatami. Avec toute l’énergie dépensée durant la journée, les pratiques sont d’autant plus magnifiques. Merci à Claude, Antoine et Xavier qui nous ont offert des cours passionnants. Merci à Jean Pierre Horrie, toujours présent, pour son engagement à développer et faire rayonner ce dojo. Cela a été un stage très joyeux à l’image du samedi soir : soutenus par Guillaume à l’accordéon, les pratiquants ont chanté et festoyé longtemps… !
Ainsi Osôji illustre pleinement Misogi cette composante essentielle du Budo, à laquelle Senseï était très attaché :
« Normalement les pratiquants cherchent à arriver plus tôt que Quiconque afin de nettoyer et ranger le dojo ; il en est de même après l’exercice. Ce nettoyage ne concerne pas seulement le dojo lui-même, mais aussi le pratiquant qui, par ce geste, procède à un nettoyage en profondeur de son être. Ce qui signifie que, même si le dojo paraît propre, il faut pourtant le nettoyer encore et encore.
[….]
En agissant ainsi, vous avancerez, c’est une certitude dans le développement véritable de l’Être et cela seul est important. En quittant le dojo, il faut avoir la même attitude qu’en y entrant. Cette attitude est à la fois un remerciement pour le cours que l’on vient de vous donner, un examen sur vous-même, une réflexion sur ce qui vient de se passer par rapport à vous-mêmes et une préparation pour le lendemain. »
Tamura Nobuyoshi , livre ‘Nobuyoshi Tamura Shihan - son Message, son Héritage’
Tous ceux qui fréquentent Bras savent que c’est un lieu exceptionnel par tout ce qui s’y est vécu ; ce week-end-là, nous avons mis notre énergie à en faire un lieu encore plus accueillant pour tous ceux qui viendront y pratiquer en 2025 … un peu comme un « supplément d’âme ».
Déjà, le rendez-vous est pris pour mi-décembre 2025 !
Thérèse Peretti - Lyon, Claude Pellerin – Marseille, Antoine Soares - Paris, Xavier Boucher - Saint-Etienne.
Jean-Paul Avy et le pourquoi de l’Aïkido
Le titre de cet article n’est pas vraiment honnête. J’en demande pardon aux lecteurs qui pensaient y trouver un texte perdu de Jean-Paul Avy, qui les éclairerait sur le vrai sens de l’Aïkido.
Bien qu’il fût 8ème dan, proche de Maître Tamura, 2ème président de la FFAB et l’un de ses fondateurs, et qu’il obtint enfin durant sa longue présidence l’agrément ministériel de la fédération, ce que ses élèves ont gardé de lui 10 ans après sa disparition va au-delà de la technique est la bonne humeur, l’entrain et la bienveillance qui régnaient dans ses cours, encore présents dans nos esprits. Ces valeurs se sont encore exprimées lors du stage annuel de ligue de Provence dirigé par Gilbert Millat le 20 janvier à Manosque, qui réunit 90 participants très motivés.
Jean-Paul avait des références plus universelles, allant peut-être de Platon à Confucius en passant par d’autres auteurs que je ne connais pas ; je m’en tiendrai pour ma part au « Start with Why » de Simon Sinek, plus Gourou d’entreprises depuis quelques années que philosophe mais dont le concept utilisé, notamment chez Apple, s’applique plus largement aux groupes d’individus, voire aux personnes à titre individuel. L’idée de base est qu’avant de parler du produit, et donc ici de la pratique de la discipline, il faut d’abord savoir « pourquoi » on fait les choses, l’expliquer et le partager largement. Le « comment » et le « quoi » ne viennent qu’après, et ils doivent bien sûr être cohérents avec le « pourquoi ». Par « pourquoi », il faut entendre les objectifs, les croyances et les valeurs qui nous animent et peuvent nous réunir. Les groupes qui vivent heureux sont ceux qui partagent le sens.
Si les clubs d’Aïkido et en particulier celui de Manosque comptent parmi leurs adhérents des pratiquants dont l’ancienneté se compte en dizaines d’années, c’est donc certainement parce qu’ils partagent le sens de l’Aïkido et de sa pratique dans leur club. Le « pourquoi » de la pratique de l’Aïkido n’est pas facile à définir. Certains - il faut en être conscient - le perdent et changent de discipline, en une fois ou tout doucement. D’autres restent mais doutent, le doute pouvant également être un moteur de la réflexion et idéalement de la progression. Je fais partie de ceux qui doutent parfois, pratiquent d’autres sports de combats et cherchent leur vérité dans une pratique « challengée » de l’Aïkido.
Le sens et les valeurs que je crois partager avec mes camarades du club de Manosque comprennent une relation amicale dans la durée, de la bienveillance et une ouverture d’esprit qui permet à chacun d’avancer. Et il ne faut pas oublier le plus important : l’Aïkido est le rêve de l’efficacité martiale sans besoin de force physique. Cette efficacité presque magique est une quête de perfection jamais atteinte, qui nous porte d’année en année. Et si c’était les petits bouts de magie que nous entrevoyons dans l’Aïkido qui nous motivaient et nous réunissaient ? Les petits bouts de magie, Jean-Paul Avy, « artiste martial », les voyait certainement mieux que nous. Il les voyait dans l’aïkido mais aussi dans les textes de Jean Giono, et c’est peut-être pour cela que nous le suivions avec autant d’affection.
Dojo Manosque - Aïkido
Le lundi 23 Octobre 2023, le Président de la République Emmanuel MACRON recevait à l'Elysée environ 200 éducateurs sportifs et dirigeants de clubs engagés dans l'insertion par le sport.
Jean-Gabriel BRANDO, président de la ligue AuRA FFAB, était parmi les invités.
Article rédigé par Jean-Gabriel BRANDO
Animateur de séance :
Intervenants :
Témoignages :
Avec la présence du ministre du travail, ministre des sports, ministre délégué, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre discrimination, ministre chargée de la ville.
Invités :
Résumé de l’intervention du Président : Emanuel MACRON
Remerciements : « …des clubs, des bénévoles, des éducateurs sportifs, des coachs ; grâce à eux, il y a des millions de français qui ont accès à la pratique sportive…)
Il a souhaité corriger une « aberration de l’histoire » où seuls les champions étaient invités à l’Élysée ; aujourd’hui sont réunis dirigeants de clubs, partenaire ; que vous soyez remercié « au nom de la Nation »
Les propos :
« …Quel que soit la discipline, cela nous conduit à apprendre la vie… »
« …Le pouvoir du sport est un pouvoir d’éducation et d’émancipation : on apprend des règles, des horaires, la diversité, l’égalité homme/femme, c’est une école de citoyenneté »
« … Le sport est un vecteur d’une politique de prévention en matière de santé ; le fléau : la sédentarité qui touche toutes les couches de la société occidentale ; on voit de plus en plus de jeunes qui vont vers l’obésité, les formes de diabète… »
« …2024 c’est l’année du sport ! avec les JO et paralympique, c’est un évènement de mobilisation de la nation ; nous devons laisser un héritage auprès de nos écoles, de nos clubs sportifs, de nos équipements… »
« … il y a tout le travail que vous faites de l’inclusion vers l’école avec « Sport dans la ville », vers l’emploi avec le dispositif d’aide de l’ANS qui finance des formations dans le sport, pour 6000 jeunes /an, 20000 jeunes en apprentissage, 15000 services civiques pour épauler les bénévoles de nos associations… »
« … Objectif :
« …On donne les moyens au club de s’engager pour la réussite des jeunes qui sont accueillis ; les villes seront également accompagnées… »
« …
Le chef de l’État a annoncé le recrutement de 1.000 éducateurs socio-sportifs dans les clubs et la mise en place d'un statut, afin de les sortir de la précarité.
Emmanuel Macron a annoncé lundi un plan pour favoriser l'insertion professionnelle par le sport, comprenant le recrutement de 1.000 éducateurs socio-sportifs dans des clubs et la mise en place d'un statut, afin de les sortir de la précarité. «Vous êtes une équipe de France de la fraternité !», a-t-il lancé à l'Élysée devant un public de «coachs» d'insertion professionnelle, de jeunes ayant bénéficié de leur soutien et de chefs d'entreprise.
Les éducateurs socio-sportifs sont des «passeurs de la République», a-t-il dit. «Il y a des clubs, des bénévoles, des coachs, des dirigeants, des équipes qui, avec très peu de choses, réussissent pas simplement à faire rêver, naître des champions, mais à ce qu'on bâtisse des citoyens», a-t-il ajouté. «Dès 2024, nous financerons 1.000 clubs sur 500 villes pour qu'ils recrutent et forment
1.000 éducateurs sociaux et sportifs, avec une aide à hauteur de 20.000 euros par club et une durée de trois ans pour se donner de la visibilité. Dès l'année prochaine on va ouvrir ces 1.000 postes nouveaux. Ces éducateurs disposeront de la double compétence d'encadrement des activités sportives et d'insertion par le sport», a-t-il précisé.
Plus de 50 millions d'euros de crédits nouveaux seront mis sur la table "d'ici à 2026". A ce stage, 500 coaches ont été formés pour accompagner des jeunes dans la construction de leur projet individuel. Plus de 20.000 personnes ont bénéficié de ce type d'actions d'insertion en 2022. D'ici à 2027,100.000 devraient être concernées chaque année, a indiqué Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a aussi pointé la précarié de beaucoup d'éducateurs sportifs bénévoles, indemnisés avec des "bouts de ficelles" comme des "primes de match", "sans couverture sociale".
Une «mission de travail spécifique» va être chargée de faire des propositions dès le «début de l'année 2024» afin de bâtir un «statut pour tous les éducateurs sportifs et les clubs» qui œuvrent dans ce domaine, a-t-il poursuivi. Douima Traoré, jeune femme issue d'un milieu défavorisée et ayant connu des difficultés scolaires, a raconté comment elle avait été accompagnée par son club de basket, avec à la clé un emploi de conseillère-clientèle dans une banque. Un coach l'a aidée à prendre «confiance» en elle, à identifier ses «qualités», a-t-elle expliqué, en citant l'Agence Pour l'Éducation par Le Sport (APELS), qui permet à des jeunes d'accéder à des entreprises engagées pour recruter autrement.