Une attention particulière à l’égard des Examinateurs
*UNE NOUVELLE DYNAMIQUE
Les passages de grades en autonomie sont une chance que nous offre aujourd’hui le cours de l’histoire de l’Aïkido en France.
La FFAB, par le canal de la Commission Enseignants & Examinateurs, a préparé et mis en place de nouvelles mesures à l’intention des Examinateurs qui seront missionnés pour les passages de grade Dan.
Ainsi, les stages spécifiques de formation pour les Examinateurs sont revus dans le but, d’une part d’approfondir ensemble ce que nous sommes réellement en termes de spécificité, et d’autre part de parfaire le regard de chacun sur ce que nous attendons d’un candidat au grade sollicité.
NB : Ces stages de formation pour les examinateurs sont d’une toute première importance et revêtent dès lors un caractère obligatoire. Il est clair que pour pouvoir être missionnés, l’une des conditions est que les Examinateurs aient suivi le stage dans son intégralité.
(Il convient de préciser que les CEN qui animeront ces stages ont eux-mêmes suivi le stage national « Formation des formateurs ».
Tous les CEN, ainsi que les ACT, ont également suivi une formation spécifique lors de leur stage national fin septembre-début octobre dernier).
*POURQUOI ?
En cohérence avec le Chemin tracé par TAMURA Sensei, la FFAB a choisi de consacrer ses efforts pour approfondir de manière concrète le sens des passages de grade Dan.
De ce fait, lors des passages de grade en autonomie, les candidats seront à même d’exprimer la richesse de leur pratique, laquelle sera le reflet d’une perception claire des Fondamentaux.
Plusieurs fiches concernant les examens du 1er au 4ème Dan sont à votre disposition
Jacques Bonemaison
Responsable de la Commission Enseignants & Examinateurs
Septembre 2022
QU’IL Y A-T-IL DE NOUVEAU ?
« Faire revivre notre Ecole, avec bienveillance et s’adapter ».
L’organisation des passages de grades en autonomie est une chance que nous offre aujourd’hui le cours de l’histoire de l’Aïkido en France.
La FFAB s’est empressée de saisir cette opportunité afin que nous approfondissions ensemble ce que nous sommes réellement, et que nous nous donnions les moyens de mutualiser notre richesse et notre spécificité jusqu’au tout dernier petit club de notre famille.
Le premier stage « Formation des formateurs des Examinateurs » fut l’occasion de revisiter nos acquis, nos insuffisances, nos urgences, nos espoirs..
L’objectif de ce séminaire fut d’élaborer la feuille de route qui permette aux Examinateurs d’être tous en phase, d’avoir le même regard, de parler d’une même voix.
Vous trouverez ci-après sous forme de fiches le canevas qu’utiliseront les Examinateurs afin d’animer nos passages de grades dans les meilleures conditions.
(Le kamiza, le jury, le salut, le placement des candidats, le placement des armes).
Le maître mot : « Respect de l’étiquette ».
Fiche N°2. LE JURY.
(Son rôle, son attitude, la délibération, la restitution).
Les maîtres mots : « Bienveillance, adaptation, accompagnement ».
Bien entendu, dès lors que l’ensemble de ces travaux constitue la trame qui redonne sens aux grades, chacun à son niveau de responsabilité (ligues, CID, Examinateurs, mais aussi CEN, ACT, et tous les Enseignants) sauront en faire le meilleur usage.
Jacques Bonemaison Responsable de la Commission Enseignants & Examinateurs.
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Septembre 2022
PLACEMENTS EN DEBUT D’INTERROGATION
*Le Kamiza
*Le Jury
*Le salut
*La place des candidats
*La place des armes.
Le maître mot : « Respect de l’étiquette et adaptabilité ».
Les examinateurs auront veillé au préalable, et de concert avec les organisateurs, à ce que le kamiza ait sa juste place.
LE SALUT.
En début de session, tout le monde se tourne vers le kamiza et salue. Puis jury(s) et candidats se saluent.
Le salut s’inscrit dans le respect de la discipline, ainsi que la reconnaissance envers le fondateur grâce auquel nous pouvons pratiquer cet Art (et ne saurait se confondre avec une quelconque « vénération »).
Si le jury est unique : le sens naturel est que « le Kamiza prime ».
Si la session comporte plusieurs jurys : chaque jury « fait office » de kamiza.
LA PLACE DES CANDIDATS.
Le premier candidat appelé se place à la gauche du jury. Son Aïte se placera à la gauche de Tori.
La règle de base : « les armes doivent être faciles d’accès ».
Si plusieurs jurys : devant la table, à côté, lames et pointes opposées au jury. (Le candidat aura été formé pour connaître les différentes places possibles, afin d’éviter toute hésitation).
NB : Les différentes situations seront étudiées avec précision durant les stages (formation Examinateurs, Enseignants, écoles des cadres, préparation aux grades Dan, afin que le candidat soit à même de démontrer qu’il possède une juste perception du sens que revêtent les armes dans notre école.
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Septembre 2022
LE JURY
*Son rôle
*L’attitude & l’interrogation
*La délibération
*La restitution.
Les maîtres mots : « Bienveillance, adaptation, accompagnement) ».
SON ROLE.
Outre son rôle d’examinateur, le jury donne sens au concept de passage de grade Dan tel que nous pouvons aujourd’hui le mettre en pratique.
Il mettra les candidats en confiance dès l’entretien préalable, où il expliquera le sens de l’adaptation eu égard aux difficultés physiques éventuelles (qu’il demandera alors d’exprimer).
C’est le jury qui, par son attitude et son action, va permettre à chacun d’avoir un regard autre : plus apaisé, plus serein, plus clair sur ce que nous mettons en place.
L’ATTITUDE & L’INTERROGATION.
L’exemplarité de son attitude durant l’intégralité de la session.
-Tenue vestimentaire soignée (port de la cravate traditionnellement recommandée)
- Corps droit même en cas de fatigue. (Anecdote : pourquoi TAMURA Senseï ne s’adossait jamais).
La qualité de l’interrogation.
- Trouver ce qui met en valeur le candidat, quelles que soient ses capacités et s’adapter.
NB. Là est la réponse aux difficultés rencontrées (âge, handicaps physiques ou psychologiques).
- Le regard doit être objectif : Pas de préférence (ni son contraire).
Le jury doit avoir du recul par rapport à sa propre perception de la technique. (Il interroge un candidat par rapport à un niveau donné).
- Il doit « accompagner le candidat ».
Le jury est « tori », le candidat son « aïte ».
Le jury est en train de vivre le passage avec le candidat. Il est en harmonie avec lui.
Tout au long de l’interrogation, il « porte le candidat vers la réussite ».
Le jury analyse dans la globalité le travail du candidat (dans le rôle de tori et d’aïte). La globalité prend le pas sur les « petits détails techniques ».
Son regard porte sur les Fondamentaux.
Le jury est souverain. (Le président de session peut éventuellement être sollicité, mais à la demande du jury qui délibère seul).
NB: Le retour fait partie de l’examen : Tous les candidats se doivent d’être présents
- Le retour est d’abord global.
On insiste sur les Fondamentaux qui sont perçus. Puis, sur ceux qu’il conviendra d’approfondir.
- Le retour personnalisé :
Quel que soit le résultat, les remarques doivent donner un regain d’énergie au candidat afin qu’il ait envie de poursuivre sa progression.
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Septembre 2022
Les indications de TAMURA Sensei : « Sho est le début, ce qui commence. Le corps commence enfin à répondre aux commandements et à reproduire les formes techniques. On commence saisir une certaine idée de ce qu’est l’Aïkido. Il faut alors s’efforcer de pratiquer ou de démontrer, lentement si nécessaire, mais en s’attachant à la précision et à l’exactitude ».
LE 1er CRITERE : L’ETIQUETTE (Reigisaho : la politesse du cœur).
Elle doit être connue et respectée durant toute la session (tenue vestimentaire correcte, position correcte, saluts bien réalisés).
Cela signifie aussi : placement correct pour les armes (tranchant et pointe du bokken bien positionnés. Ne jamais les enjamber).
NB : voir la fiche « Le placement des armes en début d’examen » qui vaut pour tous les grades.
L’évaluation porte à la fois sur la prestation d’Aïte et de Tori.
*Le nom des attaques et des techniques est connu.
*Attaques correctes pour Aïte. Pour Tori, sachant que la réalisation globale du mouvement n’est pas encore aboutie, il sera demandé de faire montre d’une recherche de précision et d’exactitude. (Notamment, le sens de shomen uchi et yokomen uchi doit être perçu pour les 2 partenaires).
Le mouvement sera poursuivi jusqu’à son terme.
Si la synchronicité n’est pas encore demandée, l’action par rapport à l’attaque devra se réaliser en un laps de temps correct.
Ainsi, l’attention de l’examinateur se portera sur la globalité de l’ensemble des mouvements demandés et non sur des petits détails techniques.
*La condition physique sera correcte (ce qui ne saurait se confondre avec de la précipitation). Le rythme doit être maintenu du début à la fin de la prestation.
*L’ordre traditionnel suivant sera respecté :
*Le Travail avec les armes :
*Taninzugake :
Voir la fiche « La restitution » qui vaut pour chaque examen de grade Dan.
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Les indications de TAMURA Sensei : « Au travail du shodan, on ajoute rapidité et puissance en même temps que l’on démontre une plus grande détermination mentale. Cela s’exprime chez le pratiquant par la sensation d’avoir progressé. L’examinateur doit ressentir ce progrès en constatant une clarté de la mise en forme et de l’orientation du travail ».
LES CRITERES D’EVALUATION.
Le niveau NIDAN doit permettre de manifester une compétence et un approfondissement dans l’expression des éléments définis pour le SHODAN (tant pour Tori que pour Aïte).
Une perception plus approfondie des Fondamentaux au travers des mouvements est attendue, ainsi qu’une progression nette en matière de fluidité et d’unité du corps.
De fait, l’examinateur sera plus exigeant sur le respect des Fondamentaux en demandant des mouvements qui seront l’expression d’une plus grande maturité.
On sent les prémices d’une harmonisation.
Aïte aura un placement correct et ne devra pas se mettre en danger.
LE DEROULEMENT DE L’INTERROGATION
L’ordre traditionnel sera respecté et sera le même que celui suivi pour le SHODAN.
Le Travail avec les armes :
Taninzugake :
Voir la fiche « La restitution » qui vaut pour chaque examen de grade Dan.
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CANEVAS DANS LEQUEL S’INSCRIT LE GRADE SANDAN :
Les indications de TAMURA Sensei : « C’est le début de la compréhension du kokyu ryoku (coordination du rythme respiratoire et de la puissance physique). L’entrée dans la dimension spirituelle de l’Aïkido, la finesse, la précision et l’efficience de la technique commencent à se manifester. Il demeure alors possible de transmettre ces qualités ».
LES CRITERES D’EVALUATION.
Le niveau SANDAN doit permettre de manifester une maîtrise plus complète de l’ensemble des mouvements (tant pour Aïte que pour Tori), et la capacité à les adapter aux différentes situations.
L’émergence d’une liberté dans leur application doit commencer à s’exprimer, le mouvement devient « Un » (globalité du geste, relâchement/fluidité, rapidité).
Les exigences supplémentaires doivent porter sur le niveau de maîtrise des éléments précédents et notamment sur :
L’ordre traditionnel sera respecté et sera le même que celui suivi pour les grades précédents.
Une exigence supplémentaire : le randori s’effectue avec trois partenaires (saningake).
Le Travail avec les armes :
Tanto : Tori guide l’attaque après le contrôle.
Jo : Le placement permet d’effectuer la technique avec aisance .
Maaï, irimi, kokyu sont très présents.
Taninzugake :
Notion du maaï.
Se placer, se déplacer correctement.
Voir la fiche « La restitution » qui vaut pour chaque examen de grade Dan.
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Les indications de TAMURA Sensei : « A ce niveau techniquement avancé, on commence à entrevoir les principes qui régissent les mouvements. Il devient possible de conduire plus précisément les pratiquants sur la voie tracée par le Fondateur ».
LES CRITERES D’EVALUATION.
Le niveau YONDAN doit permettre de manifester une maîtrise complète de l’ensemble des mouvements (tant pour Aïte que pour Tori), qu’il s’agisse des mouvements de base ou de leurs variantes.
Les exigences supplémentaires doivent donc porter sur le niveau de maîtrise des éléments précédents, notamment sur :
-La manière de contrôler à tout moment la situation.
-L’adéquation du travail avec le partenaire. La synchronicité est réalisée.
-La sérénité du candidat.
-La capacité du candidat à exprimer sa maturité dans la perception des Fondamentaux lors de sa relation avec le partenaire, et la liberté dans la réalisation des mouvements, son adaptabilité (notion de kamae où il sera placé avant). Il peut amener le partenaire à déclencher l’attaque
« Aïte/Tori : même pratique ».
L’ordre traditionnel sera respecté et sera le même que celui suivi pour les grades précédents.
Le randori s’effectue trois partenaires (saningake).
Le Travail avec les armes :
Voir la fiche « La restitution » qui vaut pour chaque examen de grade Dan.
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